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Français Pierre de Coubertin, avec l’aide indispensable des trois rectorats et du CNOSF,
               a été retenu    parmi  les actions innovantes,     la  seule à  ce  jour  semble-t-il  sur  le  plan
               éducatif,  destinées   à  enrichir  l’héritage associé à la candidature française aux       JO   de
               PARIS    2024   sous   le  titre  «  La  performance   sportive,  outil  de  culture  scientifique
               indispensable de nos jours ». Il était inconcevable, selon nous, de laisser passer une
               telle opportunité de faire connaitre au monde entier, par l’intermédiaire de l’olympisme
               et des J.O. Paris 2024, notre conception du sport à l’école, média de culture scientifique
               pour tous.



               Nous avons déjà la conviction d’avoir fait ainsi œuvre utile . . .


               . . . et pourtant, il s'agit d’une réflexion déjà exprimée de manière amère par Georges
               Denenÿ dans l’avant-propos de son ouvrage « Mécanisme et éducation des mouvements
               » (Paris, Félix Alcan, coll. «Bibliothèque scientifique internationale», Édition 1904 ) :« Dans
               notre pensée la science doit de plus en plus éclairer les méthodes empiriques
               d’éducation. Les hommes nouveaux que les préjugés n’ont pas encore aveuglés
               trouveront, je l’espère, intérêt à ces travaux […]. Ces études sont encore peu
               comprises du public, elles sont trop positives pour posséder l’attrait du merveilleux et
               de l’extraordinaire. L’habitude et avec elle la faculté de méditer et de raisonner se
               perd ; on préfère les livres faciles qui ne demandent aucun effort, l’amour de la forme
               remplace les qualités de fond ; on oublie souvent qu’un livre est fait pour y apprendre
               quelque chose et non seulement pour charmer. Les travaux sur les mouvements ne
               peuvent prétendre à satisfaire les esprits superficiels. Aussi ceux qui s’y adonnent
               doivent-ils fatalement subir un isolement momentané, isolement fort pénible à
               supporter s’il n’était adouci par la conviction et l’espérance de faire œuvre utile ».

               Nous ne sommes pas résignés pour autant même si le plan d’héritage pour les jeux
               olympiques et paralympiques annoncé par le Premier Ministre le lundi 4 novembre
               2019 a omis de parler aussi d’enseignement. Il nous reste un peu plus de quatre ans
               pour convaincre les décideurs politiques que le sport à l’école peut participer lui
               aussi à l’appropriation de la culture générale et scientifique conduisant à la maitrise
               des capacités de jugement et de décision, compétences indispensables d’inculquer
               de nos jours pour le bien des adolescents du monde entier, une idée que Pierre de
               Coubertin n’aurait sûrement pas désavouée. L’olympisme trouverait ainsi matière à
               moderniser ses actions éducatives déjà remarquables.





               Nos remerciements vont à :

               Arnaud Decatoire, Jacques Duboy, Patrick Lacouture, Michel Léard (†), Tony Monnet
               (Université de Poitiers) ; Sylvie Guerineau-Brion, Franck Leplanquais, Philippe Prouet
               et Yves Touchard (CRITT Sport Loisirs) ; Sébastien Jawo et ses photographies.
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