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En résumé et pour conclure dans l’espoir de faire
œuvre utile
Pourquoi ne pas recourir aux APS comme pratique sociale de référence pour donner le
goût pour les sciences alors que 80 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire
français sans aucun diplôme ? Il s’agit d’un nouvel enjeu pour le sport à l’école ainsi que pour
le mouvement olympique dans sa quête d’un héritage de qualité des JO de Paris en 2024 :
développer chez les adolescents les bases d’une culture scientifique nécessaire de nos
jours pour qu’ils trouvent leur place dans le monde qui nous entoure.
Nous pouvons résumer la genèse de notre proposition de la manière
suivante :
Pour donner aux élèves le goût pour les sciences, les avis des didacticiens peuvent
diverger ; selon notre collègue québécois Abdelkrim Hasni « On sait déjà, par exemple,
que la manière d'enseigner a une grande influence sur l'intérêt des élèves. Notre but est
entre autres d'explorer cette variable pour trouver la méthode d'enseignement la plus
adaptée aux sciences. ».
Nous avons noté une autre vision de la part de Gérard Vergnaud, elle nous servira de
guide : « La recherche en didactique ne consiste pas, comme on peut le penser
naïvement, à rechercher les meilleurs moyens d'enseigner un objet de
connaissances défini à l'avance et intangible. Elle peut au contraire remettre
profondément en cause les contenus de l'enseignement (dans leurs aspects
pratiques et théoriques) tout autant que les méthodes d'enseignement. D'une part
l'évolution des contenus est permanente à cause de l'évolution des connaissances, de
l'évolution des découpages disciplinaires, et de l'évolution des professions. D'autre part les
contenus dépendent de plusieurs contraintes essentielles comme le développement
cognitif, affectif et social des élèves et des adultes en formation, ou comme la signification
des contenus pour ceux à qui ils sont destinés. ».
Or l’enseignement des sciences débute toujours par des notions de mécanique, une
matière fondamentale, très difficile d’approche à cause de nos préconceptions
empiriques tenaces qui s’opposent aux concepts présentés en cours de sciences
physiques. Il est donc primordial d’enseigner les concepts de base de la mécanique
newtonienne de manière attrayante et nous avons suivi la proposition de René Moreau : «
Intégrer plus profondément la mécanique dans la culture et donner à chacun, à
l’école, une meilleure appréciation de son importance stratégique devrait être un
objectif national. ; . . . nous avons la chance que le sport occupe une large place à l’école
et intéresse beaucoup de jeunes gens ». Il concluait ainsi : « Amener l’élève à
comprendre que l’efficacité du geste sportif ou de l’équipement sportif est une
affaire de mécanique pourrait, me semble-t-il, provoquer une vraie transformation
de l’image de la mécanique chez nos concitoyens ».
Pour l’instant, dans les programmes scolaires en mécanique, on ne trouve, dans le sport, que
peu de sujets d’études mais rien de très passionnant : des trajectoires du boulet au lancer du
poids, celles de balles de tennis ou de ballons au lancer franc de basket, pire encore, les