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évolutions d’une pierre de curling, soit très peu de choses à propos de la conduite des savoir-
faire sportifs. L’efficacité d’un geste n’est jamais abordée alors que chaque adolescent
voudrait comprendre comment l’améliorer. Quel dommage !

En guise de conclusion

Afin d’assurer la maturation nécessaire des concepts newtoniens présentés lors des quelques
heures de sciences physiques, les APS constituent, selon nos travaux, avec l’appui des
sciences modernes de l’ingénieur qui sont actuellement créatrices d’emplois, l’un des médias
à privilégier alors qu’il reste non exploité jusqu’ici.

En effet, l’EPS est la seule discipline d’enseignement présente tout au long du cursus
scolaire et elle propose un nombre important de situations intéressantes à analyser
dans lesquelles l’enfant se montre déjà naturellement actif ; les « découvertes » que
chaque enfant peut faire à propos des prouesses athlétiques de son propre corps viennent
médiatiser au mieux son désir de savoir et son plaisir de comprendre, car elles ont du sens
pour lui ; le sport s’avère alors le moyen tant recherché pour réduire au mieux les
inégalités sociales vis-à-vis d’une culture scientifique de base moderne et donc
indispensable pour comprendre le monde qui nous entoure ; actuellement, il n’en est
rien, l’EPS reste à part dans le système éducatif ; de plus, et cela peut s’avérer
particulièrement grave, son enseignement contribue à pérenniser les préconceptions
personnelles empiriques, en matière de mécanique, dont chaque enfant aura à se
défaire peu à peu, sous peine d’éprouver d’emblée une aversion marquée pour la
démarche scientifique. Par contre, l’école offre actuellement l’accès et l’initiation des
élèves à une multitude de savoir-faire sportifs ; les principaux bénéficiaires en sont les
clubs sportifs et les diverses fédérations qui vont ainsi pouvoir en développer la
pratique. La situation de l’EPS dans le système scolaire reste donc à part et des plus
ambigües vis-à-vis des disciplines scientifiques.

L’opération « Classes Olympiques Sciences et Sport » est devenue une démarche
pluridisciplinaire qui élargit les perspectives d’actions du sport à l’école. Mais pour que
l’EPS, discipline dominée par l’empirisme, s’inscrive dans cette démarche scientifique,
RoBioSS et le CRITT Sport Loisirs ont dû mettre au point des dispositifs d’analyse 2D
des gestes sportifs proposés dans une mallette pédagogique originale « Sciences et
Sport » ; cette mallette tourne déjà depuis plusieurs années dans les lycées et collèges
de l’ex Poitou-Charentes ; sous l’égide du rectorat de Poitiers, des stages
pluridisciplinaires de formation à son utilisation ont déjà été organisés car tous les
enseignants en place n’ont pas eux-mêmes la culture scientifique nécessaire. Pour les
futurs enseignants, il nous parait indispensable que l’université puis l’INSPE les
forment à travailler ensemble sur le sport en tant que thème de convergence pour les
sciences de l’ingénieur ; en particulier, une formation théorique de qualité en
biomécanique sportive pour les enseignants en EPS devrait alors impérativement venir
compléter leur approche empirique actuelle des savoir-faire sportifs par une démarche
scientifique rigoureuse à leur propos ; cette biomécanique sportive devra comprendre
des notions essentielles en mécanique des systèmes poly-articulés mais aussi des
notions sur le rôle des muscles actionneurs des mouvements.

Enfin, un projet de déploiement des classes olympiques « Sciences et sport » en
Nouvelle-Aquitaine, placé sous les égides de la Société de Biomécanique et du Comité